Vendredi 10 juin
Après l’hiver et 2 mois de brume persistante, la météo prévoit du soleil sur plusieurs jours pour l’Archipel de Saint Pierre et Miquelon. Long week-end en raison du lundi de Pentecôte férié, un avant-goût de vacances s’annonce.
Réservation d’un gîte à Miquelon, achat de billet de bateau pour « Le Cabestan », les sacs sont prêts.
On débarque sous la pluie et à 18h30 nous somme chez Lucienne. Et pour bien commencer, on goûte les noix de St Jacques, délicieuses et énormes, au snack du coin (et oui ici, on en mange au snack !).
Samedi 11 juin
Cool, il fait super beau !
On va à l’Office du Tourisme, au Syndicat d’Initiative…pour louer des vélos, mais c’est fermé. On se renseigne au magasin, les voitures sont aussi toutes louées, les gens nous déposent un peu partout pour poursuivre nos recherches. C’est finalement au Cybercafé « Le Petit Indien » qu’Olivier nous trouve une solution et contacte Anja de l’Office du Tourisme. Il reste encore quelques vélos à louer. Cette entraide fait plaisir.
Munis de notre carte IGN, de nos vélos et de nos « rations de survie », nous partons direction Mirande, à environ 10 km de Miquelon, sur la côte Est. 15 ans qu’on n’avait plus fait de vélos !
Le long du trajet nous voyons des phoques nager et lever la tête pour nous regarder. A Mirande, on marche un peu jusqu’à la Pointe aux Soldats, on discute avec Charles, installé dans sa caravane, il connaît parfaitement l’île, sa forêt et sa mer.
En repartant, on sent les premières courbatures et l’effet de la selle un peu dure.
Dimanche 12 juin
Aujourd’hui on garde les vélos et on va un peu plus loin. On descend le long de la côte Ouest pour aller jusqu’à la Pointe à Cheval, voire jusqu’à l’Isthme, reliant Langlade (à 25 km de Miquelon).
Un grand soleil et un peu de vent nous pousse jusque là-bas.
On déjeune des cracottes et du pâté sur les Buttereaux mais le vent souffle fort.
les butteraux, c'est ces dunes de sable qui forment lsthme
Langlade n’est plus qu’à une dizaine de kilomètres mais il faut penser au retour.
Demi-tour cette fois en longeant la côte et en prenant les chemins, ancienne voie utilisée par les charrettes.
Et pour finir, on passe le long de l’Etang pour arriver à Miquelon.
On raconte notre périple à Olivier qui à son tour nous livre quelques anecdotes de l’Archipel et ses légendes. Le soir des pêcheurs attrapent les capelans, qui viennent rouler près de la plage.
Lundi 13 juin
Dernier jour à Miquelon, on a rendu nos vélos pour suivre un sentier de randonnée.
A Miquelon, la randonnée se déroule vers le Cap, au Nid à L’Aigle. Le soleil se cache mais il ne pleut pas.
Après une montée assez raide, la balade se poursuit dans la forêt boréale.
Mais des trous de boue parsèment le sentier, nos pieds s’enfoncent, alors il faut trouver des zones plus sèches. Au fil de la rando, on a compté 18 chevreuils ou Cerfs de Virginie, 1 renard grimpant le long d’une paroi rocheuse et un aigle tournoyant dans le ciel.
On aperçoit les falaises de Terre-Neuve au Loin. Le silence nous entoure, seuls quelques oiseaux se disputent. La montagne et ses étangs deviennent notre terrain de jeu.
On grimpe de butte en butte.
Mais le ciel s’obscurcit et le bateau va arriver.
Sur la route du retour, des vignots sont installés dans les jardins, les capelans ont 1 ou 2 soleils (jours de séchage au soleil).
On en achète pour goûter le soir-même, grillés, avec du pain et du beurre. Ça ressemble à des sardines.
Ça y est, on adore cette île, c’est dur de la quitter mais on reviendra.