MADAGASIKARA du 16 septembre au 15 octobre 2010
Jeudi 16 septembre 1ère semaine
On quitte Mayotte et ses grèves pour rejoindre notre ATR et aller à Madagascar. De l’avion on distingue les côtes bien découpées de l’hippocampe et la barrière de corail.
Pas de baleines en vue.
1h plus tard on devine Majunga, les montagnes rouges, les vallées creusées, les feux de forêt, la sécheresse de Mada.
Serge nous attend déjà à l’aéroport. On change nos euros à l’extérieur (1 euro = 2580 Arriary) ; on prend un taxi jusqu’à l’hôtel Moonlight où on prend une chambre pour 3. On se promène un peu, on se trouve un bar sympa pour boire des bières et on mange au coin de la rue, des brochettes, beignets, spaghettis…pour moins de 3 euros à 3.
Vendredi 17 septembre
Petit dej et visite rapide du marché d’Anakely. On se rend à la gare routière du sud pour aller à Fianarantsoa, on hésitait à aller à Antsirabé mais on s’y arrêtera une autre fois.
On prend un taxi national pour 23000 Ar chacun et on nous taxe 10000 Ar pour nos 3 sacs à dos. C’est notre premier jour alors on n’a pas encore l’habitude de contester…
Ce premier trajet de neuf heure va nous permettre de découvrir les premiers paysages malgaches. superbes !
Heureusement les pauses sont nombreuses. un de nos compagnon de voyage s'appelle Naïne, un natif de Mada qui vit en métropole depuis 20 ans, il se rend au mariage d'un ami à fianarantsoa, la ville que l'on a décidé de rejoindre. On arrive en fin d’après midi. La vieille ville est magnifique.
On passe une première nuit à l’hôtel l’Encre d’Or et on se décide à rester quelques jours dans cette ville et à prendre le train mardi prochain.
Samedi 18 septembre
Levés à l’aube malgré la grasse matinée prévue. Il fait froid.
Les femmes avec leurs couvertures tricotées et leurs chapeaux ressemblent à des péruviennes (ou à l’idée qu’on s’en fait). On grignote un petit dej dans la rue, on part à l’aventure dans les rizières, on vite la briqueterie (la terre argileuse démoulée sèche en 3-4 h puis cuit pendant 1 semaine avant de devenir une brique). On marche sur les talus entre les champs, je glisse et mon pied s’enfonce dans la boue…puis on rejoint la cathédrale après 2h de marche. On se trouve une chambre d’hôte avec vue sur la montagne et la ville, alors on déménage. L’après midi, Seb et Serge s’enflamment avec des jeunes autour du babyfoot. On se goute quelques bières et des saucisses.
Dimanche 19 septembre
Rendez-vous à 6h pour aller au Parc National de Ranomafana, avec Alain le chauffeur.
un troupeau de zébus rencontré sur le chemin
On se balade dans la forêt secondaire. La forêt primaire n’est accessible qu’après une journée de marche. Notre guide Nono nous montre des orchidées, il nous explique les plantes médicinales et les arbres. Il peut même y avoir des araignées et des serpents…mais c’est rare. On observe aussi des oiseaux, des gobe-mouches, des kikorolles et des oiseaux terrestres mais on était là pour les lémuriens. On se dépêche surtout pour ne pas croiser les groupes qui arrivent en bus. Mais on retrouve ces troupeaux sur les lieux d’observation, bruyants, sans gènes, se poussant les uns les autres pour mieux voir. On les fuit rapidement.
On a pu passer du temps seul avec le lémurien à ventre roux (Eulemur rubiventer).
voiçi la seule photo valable de lémurien (pas évident avec un petit numérique!)
On a aussi eu la chance de voir le Hapalemur doré identifié en 1986, un couple de Eulemur fulvus madagascarensis (plus gros que celui de Mayotte, la femelle est rousse et le male est plus gris), un Eulemur fulvus rufus sur le sentier et 2 ou 3 gros hapalemur simus (des mangeurs de bambous) recensés en 1987 qui s’enfuit devant le méga objectif d’une observatrice un peu trop proche.
La visite se termine, on fait une pause au faré et là une mangouste vient chercher s’il y a quelques miettes de pain à grignoter.
En rentrant en ville, le marché se termine,
on s’attarde alors dans un bar avec des locaux pour boire quelques THB et essayer de chanter des chansons malgaches grâce aux paroles du clip.
Le soir on se fait un petit resto pour tenter le tournedos de zébu Rossini.
Lundi 20 septembre
Journée tranquille, balade en ville, réservation du train, lessive.
Fianarantsoa est une ville très chrétienne qui compte de nombreuses églises ; dans la vieille ville il y a 1 cathédrale catholique, 5 églises protestantes et plus bas des évangélistes. D’ailleurs, on se rend à une messe évangéliste où les gens chantent, c’est bonne ambiance, on s’éclate avec Seb tandis que Serge nous attend à la porte. Ce midi, on se fait un resto « exotique » le Panda. Seb et Serge optent pour du croco moi pour de la roussette en sauce, c’est vraiment très bon. La chair est fine, brune comme celle d’un gibier mais d’un goût moins fort.
Ce soir on mange un plat local chez nos hôtes, un Romazava. J’en avais déjà gouté à Mayotte mais c’est un plat traditionnel malgache.
Mardi 21 septembre
On se rend à 6h30 à la gare.
Mauvaise nouvelle : le train est en panne ! On se fait rembourser les billets et finalement on prend un taxi brousse pour rejoindre Manandjary et on prendra directement le bateau-brousse de là-bas.
On met environ 5h30 et on arrive dans cette petite ville où les pousse-pousse à pied nous ont emmenés chez Stenny qui loue des chambres d’hôtes.
un petit dessin de pousse pousse garé en face du petit bar on l'on sirote une THB
des zébus sur la plage
Ce soir elle nous fait des langoustes grillées et des brochettes de crevettes. Plus tard on sort, on entend de la musique, Seb frappe à la porte et se fait invité à une soirée d’anniversaire. Il est à peine 20h et tout le monde est déjà bien plein !
Mercredi 22 septembre
C’est parti ! Dès ce matin, on embarque sur un bateau-brousse en direction de Nosy Varika, ville étape entre Manandjary et Mahanoro. Le bateau est chargé de marchandises, de bagages et de personnes. Je compte à un moment 35 adultes et 12 enfants.
On s’arrête pour des pauses pipi, pour décharger ou reprendre des passagers.
On est assez serré et assis sur une planche en bois mais on est heureux, l’ambiance est sympa, c’est vraiment magique.
Les passagers donnent chacun du riz ou des légumes, des femmes préparent le repas à l’avant du bateau et nous préparent des assiettes alors qu’on n’a pas pu participer mais les gens sont ravis de partager ce repas à base de riz rouge, haricots et carottes.
Le jour finit et la pleine lune nous éclaire et nous guide sur ce canal qui s’élargit ou se réduit au fil du parcours, des arbres en ombres chinoises se dessinent et sur une des rives, je crois voir gravé le fameux éléphant blanc dans la falaise. Enfin arrivés, le capitaine nous trouve un logement chez Volazara. On dort dans un bungalow en bois, on se repose.
Jeudi 23 septembre 2ème semaine
Une foire commence aujourd’hui à Nosy Varika et dure 4 jours. On va jusqu’au bout de la ville, sur un terrain de foot où des exposants s’installent. Il fait très chaud.
On va ensuite à la mer, Serge y fait une petite baignade dans les vagues et Seb trouve un bout de bois pour sculpter une pirogue.
Vendredi 24 septembre
Réveillés à 6h par la proprio de l’hôtel, un bateau brousse va partir et ils nous attendent. Vite,vite, vite. On range tout en vrac, on est à peine réveillé qu’il faut y aller. On embarque cette fois dans un bateau à coque métallique (avant-hier c’était en bois). Il est moins chargé. Direction Mahanoro en fin de journée si tout va bien.
Au cours du trajet, on est bloqué par un banc de sable, certains passagers débarquent, d’autres sortent pour pousser le bateau…finalement, on arrive à repartir.
Vers 15h, on fait une escale à Masomeloka où on apprend que le bateau ne repartira pas.
Le capitaine doit d’abord renégocier son contrat. Il faut alors dormir ici, on trouve des petits bungalows au confort rudimentaire (j’adore) et on trouve un endroit pour boire quelques bières avec jean-merci, un passager du bateau et notre chauffeur de taxi-brousse de demain, ce soir on nous prépare du poisson grillé avec des frites et des carottes râpées, c’est vraiment succulent, tout a du goût.
Samedi 25 septembre
Pas de bateau ce matin, donc. Taxi brousse sur une RN de sable et 3 bacs passés.
on arrive à Mahanoro, très joli village balnéaire. On reste peu de temps, on enchaine 1h plus tard pour un autre taxi brousse vers Tamatave. On arrive le soir dans une ville paraissant surpeuplée, des taxis, des pousses-pousses, des vélos, des ânes…qui s’entrecroisent sur les routes.
On choisit un hôtel un peu cher car ceux qu’on avait prévus étaient complets. Peu de charme dans cet hôtel mais on peut en profiter pour prendre une douche bien chaude. Seb a envie d’un tournedos Rossini moi d’un magret de canard au miel.
Dimanche 26 septembre
Changement d’hôtel, on va à l’hôtel de La Plage, plus près du centre, moins cher et d’apparence roots. Petit dej en ville et direction le Musée…fermé (dans le guide c’était fermé le lundi, maintenant c’est le dimanche), tant pis, on se promène sur la plage.
Il n’y a personne dans les rues de la ville par contre la plage se remplit à vue d’œil. On réserve une navette pour aller le lendemain à Sainte Marie.
ici, les pubs sont toutes peintes à la main!
prochainement, la suite de ce merveilleux voyage, avec du suspens, des rebondissements, de l'amour, des rires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .