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Petit précision: Mel écrivait en bleu et Seb en noir

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 17:49

(Lemur fulvus mayottensis)

 

 

Le maki est un petit lémurien qui pousse dans les arbres…il existe de nombreux arbres à makis à Mayotte que vous pourrez reconnaître par un bruissement dans les feuilles et des pendants de queues touffues…

 

maki (4)


Le maki fait parti de l’ordre des primates comme les singes. A savoir que l’on ne trouve de lémurien que dans les zones où le singe est absent.

Signalé pour la première fois au XIXème siècle, le maki mahorais à probablement été importé de Madagascar ou il existe six sous espèces de lemur fulvus. Peu à peu il se sera différencié pour donner lemur fulvus mayottensis.



maki (3)


Ce mignon petit animal d’environ 50 centimètres (et 60 centimètres de queue) vit en société de 4 à une quinzaine d’individu. Il est, du règne animal, celui qui a les mains les plus proches des notres. C’est d’ailleurs le seul primate à avoir des empruntes digitales.

 

maki (5)


Bien qu’omnivore, le maki se nourrit principalement de fruits et de feuilles. Actif toute la journée, c’est principalement aux heures les moins chaudes que les groupes de makis passent de branche en branche à la recherche de nourriture.

les femelles fond de même avec leur petit solidement arrimé sur le dos. Les jeunes enroulant leur queue autour de leur mère.

                                 maki (1)

                      
Il arrive parfois que les makis se disputent la nourriture avec les roussettes qui ont le même mode d’alimentation. Cependant, le maki est dépourvu d’agressivité naturelle d’où ça vulnérabilité face à d’éventuel ennemi comme l’homme qui l’a souvent chassé afin de protéger ses cultures.

A
ujourd’hui, lemur fulvus mayottensis est devenu un des emblèmes de Mayotte, on trouve tout un tas de produit destiné au touriste (peluche, sac à main, tee shirt, porte clé…). Il est en outre une espèce protégé. Il existe d’ailleurs une réserve situé sur l’ilot m’Bouzi en face de Mamoudzou, mais il est possible d’en observer partout sur l’ile.

Dans certains endroits, comme la plage de n’Gouga, vous pourrez croiser des makis «domestiqués»
En effet, ici les makis ont leur repas rythmés par les touristes qui leur amènent banane mangue et autre fruit.  (On se demande d’ailleurs s’ils seraient encore capables de trouver leur nourriture seuls).Cette petite bande comporte des individus plus gros que les autres makis de l’ile (certains jours le nourrissage ressemble plus à du gavage).

  
                                 

Ailleurs, vous constaterez que ces petites bêtes sont un peu plus craintives mais tout de même curieuse. Même s’il est tentant de les nourrir afin de les observer de plus près, il convient de s’en abstenir afin de les laisser autonome et sauvage. Bien que, lorsque la nourriture vient à manquer en forêt, les makis n’hésitent pas à descendre dans les villages afin de chaparder quelque victuaille.


                                  maki


Les mahorais n’affectionnent pas particulièrement cet animal. Certains pensent que ce sont des d’jins (mauvais esprit), d’autres les voient comme le résultat d’une malédiction (dieu aurait transformé un enfant en maki pour punir une femme qui avait nettoyé, avec de la nourriture, ce dernier qui venait de déféqué. A Mayotte, la religion dit que impureté et nourriture ne doivent pas être mis ensemble).

 

maki aquarelle

 

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15 mars 2010 1 15 /03 /mars /2010 09:48

les écoles de mayotte


salubrité des écoles3

la semaine prochaine une seule illustration (j'avais attrapé une grippe et donc pas facile de produire)

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 17:03

Pour ceux qui aiment avoir un aperçu des coulisses, ce dessin a été commandé pour la "une" environ 3h00 avant le bouclage du journal.
C'est à dire 3 heures pour imaginer et réaliser toute l'illustration ainsi que le texte et ceux , biensur, de façon à ce que tout colle avec le titre de la une.
( ce type de délai est relativement courant quand on bosse dans l'illustration)

Heureusement, si je sèche, l'équipe de journalistes est là pour tenter de trouver un texte qui colle. (ici je me suis débrouillé seul)


mamoudzou saturée


Pour vous aider à comprendre:
Mamoudzou c'est la capitale de mayotte. c'est dans cette ville qu'est regroupée la plupart des administrations, entreprises et commerces (à la métro)...
Mayotte est d'autre part composée de deux grandes iles principales ("petite terre" et "grande terre")
Petite terre est en face de Mamoudzou et ce sont des barges qui assurent la liaison.
Vous comprendrez donc qu'aux horaires de travail, le trafic est relativement important.
S'ajoute à cela une mauvaise qualité des routes et peu de transports en commun (bus).

En outre, la semaine dernière, le conseil général qui devait être présent lors d'une conférence de presse concernant le projet de création d'une ligne de transport en commun pour Mamoudzou et ces environs était absent faute de ne pas avoir finalisé les financements.


subvention mosquée le retour

Ici, on remet un petit coup sur le budget alloué à la mosquée


clandestin et la santé noir et blanc

et une petite illustration pour la suite du dossier sur les clandestins
(pour info, la paf c'est la police aux frontières)



la semaine prochaine un dessin à la "une" et un en interieur

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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 08:53

Si un jour vous venez nous voir, on vous préparera du mataba. C’est un plat d’origine comorienne, le plat à absolument  goûter ici. C’est trop bon.  En gros, c’est des feuilles de manioc pilées puis bouillies dans du lait de coco ! D’aspect ça peut ressembler à des épinards, mais ca n’a rien à voir… Voilà la recette, même si ce n’est pas un site de cuisine, je vous donne la recette que j’ai apprise avec mes voisines Nasrima et Chafanti :

 

Ingrédients :

-    Une bonne poignée de feuilles de manioc, coupées au niveau des tiges, ne prenez que la feuille

-    4 grosses noix de coco ou 2 boites de lait de coco

-    2 oignons, du piment, de l’ail éventuellement, et du sel

-    Poisson : poisson frais ou sardines en boite

 

Préparation du manioc :

-     Piler d’abord les oignons, piment, ail, sel

                               mataba (6)

-     Ensuite ajouter les feuilles de manioc à piler, jusqu’à ce que ca forme un mélange homogène et très fin


                                      mataba (7)

                                                mataba (8)


Préparation du lait de coco :

-     2 boites de lait de coco

ou

-     les noix de coco en 2 à l’aide d’un chombo ou d’une pierre

-     Vider l’eau de coco dans un saladier

-     Râper les noix de coco à l’aide de la râpe à coco traditionnelle

                               mataba (2)

-     Verser la noix de coco râpée dans le saladier contenant l’eau de coco

-     Une fois toutes les cocos râpées : faire le lait de coco !!!

-     Rajouter un peu d’eau au mélange : coco râpée + eau de coco

-     Presser régulièrement ce mélange au dessus d’un égouttoir (à pâtes par exemple) pour recueillir le lait de coco


                                      mataba (4)

Cuisson du poisson :
(à faire pendant la cuisson du mataba car ca va vite)

-     Ouvrer 2 boites de sardines à l’huile, enlever l’huile

ou

-     Nettoyer, enlever la peau et les arêtes du poisson

-     Le mettre dans de l’eau bouillante salée

-     Le réserver quand c’est cuit

Le mataba est meilleur avec du poisson, mais certains le préparent sans, par manque de moyen ou par goût.


                                      mataba (9)

Cuisson du mataba :

-     Dans une casserole, mettre à bouillir le lait de coco obtenu

-     A ébullition, verser la préparation de manioc pilé

-     Mélanger régulièrement


                               mataba (5)

-     Quand le lait est presque tout absorbé par le mataba, et qu’on sent que la fin de cuisson est proche, ajouter le poisson (ou les sardines en boite sans l’huile)

-     Finissez la cuisson sur le feu et voilà


                                       mataba

Accompagnement :

-     Riz blanc ou riz coco

Peut aussi s’accompagner d’un rougail : sauce froide composée de tomates pelées ou crues, oignon, piment et éventuellement citron.


                                                 mataba (3)
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27 février 2010 6 27 /02 /février /2010 21:12

mohamedsaid manif

Petit trait d'humour pour souligner la grève du personnel soignant de Mayotte...

subvention mosquée subvention mosquée2

Ces deux dessins traitent d'un sujet épineux actuel. En effet, la semaine dernière, lors de la cession pleinière, le conseil général de Mayotte, qui présente un gros déficit, a voté à l'unanimité une subvention de 650 000 euros pour reconstruire la mosquée d'Acoua
(village du nord de Mayotte).
Normalement ce genre de chose est gérée par des associations culturelles. D'autre part un grand nombre de subvention a été diminué, voire non reconduit, pour des associations d'utilité publique...

le premier dessin souligne, entre autres, le fait qu'un des membres de l'opposition a annoncé, en pleine séance,  voter en faveur de cette subvention car le conseiller d'Acoua lui a promis un billet d'avion pour une ville balnéaire de Madagascar...

La semaine prochaine, un dessin à la une et deux dessins en interieur.
Pas de strip du chauffeur de taxi. (un petit oubli lors de la mise en page du journal)

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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 09:27

les rues de mutsamudu

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 08:28

Situé au centre ouest de l’île et appartenant à la commune de Ouangani, Coconi abrite un jardin botanique fabuleux de 3 hectares. C’est un havre de paix et de verdure créé il y a un peu plus de 10 ans. Il semble parfaitement entretenu par les 15 jardiniers du Conseil Général et l’on peut s’y promener indéfiniment, mêmes aux heures les plus chaudes ! On peut toujours se reposer sur un banc situé à l’ombre de bambous ou autre géant ombrageux…


coconi (6)

coconi (4)

Il est découpé en deux parcs, un petit à droite dans lequel se trouve la pépinière, et un plus grand sur la gauche, vraiment plus grand…

coconi

550 espèces y sont répertoriées sur les 1150 plantes, elles sont appelées selon leur nom latin et les variétés sont disposées de façon à ne pas être trop étouffantes. On retrouve les palmiers, cocotiers, manguiers mais aussi hibiscus, orchidées…il accueille même des plantes médicinales, et d’autres destinées à la confection du maquillage traditionnel.

coconi (2)    coconi (3)

coconi (5)

Une ballade qui peut plaire aussi bien aux enfants qu’aux adultes…à voir si vous passer par là ! La visite est gratuite mais le parc est fermé le weekend et ferme assez tôt la semaine, donc vérifiez les horaires avant de vous y rendre.


coconi (7)

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 06:42

Cette semaine le journal continue le reportage sur les clandestins. cette fois c'est la relation, étroite et compliquée, entre mahorais et clandestins qui est abordée.

clandestin suite



clandestin suite2

La semaine prochaine, pas de dessin à la une. Par contre 2 dessins de presse en interieur et la suite des "aventures" du chauffeur de taxi.

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 09:59

 

On profite d’être à Mayotte pour tester le vol en ULM.

38 ulm

Dans ce paysage de reliefs et de lagon paradisiaques, on ne pouvait pas passer à côté. Ma maman est en ce moment en vacances chez nous, ca lui donne une occasion de se jeter à l’eau aussi.


vol en ulm (3)

On contacte « Les passagers du vent » sur la base de Dapani dans le sud de l’île, environ 1h30 de trajet de la maison et voilà. On choisit le circuit « Vol Découverte » pour 20 min de vol en ULM.

vol en ulm (5)

On survole les plages de Saziley,


vol en ulm (2)

l’ilot de sable blanc,

vol en ulm (6)

l'ilot  de Bouéni,

vol en ulm (8)

un petit village et ses routes enlacées et enfin on contourne le mont Choungui sur le retour et l’on passe au-dessus de la forêt tropicale.

vol en ulm (7)

vol en ulm (9)

vol en ulm

On est au maximum à 1900 pieds (environ 700m) et on vole à 140 – 160 km/h mais on ne s’en rend vraiment pas compte ! Le décollage est rapide et léger, l’atterrissage se fait aussi tout en douceur, durant tout le vol on peut faire des photos et discuter avec le pilote qui arrive à nous montrer des tortues vues du ciel, et avec de la chance des bancs de dauphins ou de baleines durant la saison favorable. C’est un moment magique et inoubliable…même pas peur !

vol en ulm (4)

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 09:07

Je collabore actuellement avec le journal local Mayotte Hebdo, afin de vous présenter des dessins, toutes les semaines (si  j’ai bien travaillé), je publierai ceux de la semaine précédente dans la catégorie « actualités de Mayotte ».


Dans ce numéro, un reportage traite de l’immigration clandestine à Mayotte. En effet, 41% des 186.000 Mahorais sont étrangers, dont 84% sont en situation irrégulière (étude de 2007).

le bidonville de kaweni couleur définitif

Provenant principalement des Comores, les clandestins arrivent en kwassa. La barque motorisée peut transporter jusqu’à 30 individus (pour exemple, à Mayotte, la législation autorise 6 passagers pour le même type d’embarcation). Chacun auront payé environ 200 euros au passeur. Cette somme provenant soit de la famille, soit des gains accumulés lors d’un précédent séjour à Mayotte.

 

Dans leur vie, beaucoup  vont faire le trajet plusieurs fois (soit volontairement soit reconduits  de force par la police aux frontières). Ce trajet n’est pas sans danger car régulièrement des kwassa se renversent, ne laissant que très peu de chance de survie aux passagers qui, pour la plupart, ne savent pas nager (nombreux sont ceux qui ont perdu et vu périr des membres de leur famille lors de naufrage).

 

Arrivé à Mayotte, on peut distinguer deux catégories de clandestins. La première concerne des personnes  déjà insérées dans la population par des liens familiaux ou d’amitié de longue date. Ceux ci sont logés par des proches et sont souvent employés au noir par ces derniers.

La deuxième catégorie, moins acceptée,  se regroupe dans des « bidonvilles », et vit au jour le jour.

Quoi qu’il arrive, une grande partie vit dans la peur de l’expulsion, sachant que certains sont à Mayotte depuis de longues années et ont même parfois fondé une famille qui à tout moment peut se retrouver séparée.

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